L’Université de Strasbourg devant une nouvelle page de son histoire

Pour avoir conduit entre 2004 et 2007, avec Xavier CUCHE, Président de l’Université Marc Bloch, et avec nos équipes respectives de présidence, l’action fondatrice, qui aura permis par le vote des 3 congrès en février 2007 le regroupement des 3 universités du site strasbourgeois – ULP, UMB et URS – ainsi que de l’IUFM, première fusion en France d’établissements universitaires, nous considérons légitime, essentiel et sain pour la vie démocratique de notre université et au regard des enjeux de ces élections, qu’il y ait, aujourd’hui, un véritable débat sur la politique à conduire pour la prochaine mandature.

Sans l’unification acquise au printemps 2007 à l’issue d’un processus associant très largement l’ensemble des acteurs des quatre établissements, (et concrétisée par décret à l’été 2008), nous n’aurions probablement pas obtenu le label IdEx dès 2011.

Nous attendions de cette unification et de sa dynamique, une capacité renforcée à mieux remplir les missions premières de l’université, la recherche et la formation, et que la refondation de l’Université de Strasbourg bénéficie, véritablement, à l’ensemble des étudiants et personnels.

Ce qui nous animait également était la ferme conviction de donner à nos trois établissements, ainsi qu’à l’IUFM, la chance de conjuguer leurs atouts, leurs cultures et leurs spécificités, au sein d’une unique université visible et attractive, et de tirer pleinement profit de l’omnidisciplinarité que leur regroupement devait permettre.

Sur les acquis de l’unification et le succès de l’IdEx, dont nous félicitons tous les acteurs de l’université, avec les nombreux atouts et marques de reconnaissance dont elle a bénéficié, notre conviction est qu’une autre politique, portant une vision nouvelle, est aujourd’hui nécessaire.

En s’appuyant sur une gouvernance plus ouverte, plus collégiale et plus participative, et, mieux que cela n’a été fait, sur la richesse et la diversité de toutes ses composantes et laboratoires, au sein de collégiums « refondés », cette politique se doit d’être plus attentive aux conditions d’accueil et de travail des étudiants et des personnels, plus ouverte sur la ville et sur le monde, plus soucieuse d’un dialogue équilibré avec l’ensemble de ses partenaires locaux et régionaux, plus convaincue de l’indispensable transparence des orientations politiques et des choix financiers.

Cette ambition renouvelée pour l’Université de Strasbourg, nous sommes confiants dans la volonté et la capacité d’Hélène Michel et des listes « Alternative 2017 », de la porter, en confortant la reconnaissance et l’attractivité de notre université et en associant tous les personnels et usagers aux choix qui fondent leur avenir.

A l’issue de ces élections, il reviendra à l’ensemble des acteurs de travailler au bénéfice commun de l’Université dans le respect des valeurs qu’elle incarne et qui ont présidé à sa refondation.

Florence BENOIT-ROHMER
Présidente de l’Université Robert Schuman (2003-2008)

Bernard CARRIERE
Président de l’Université Louis Pasteur (2002-2007)