Revue de presse – 01/09/2018

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Revue de presse – 01/08/2018

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Lettre d’information fin 2017/2018

Pour notre université de Strasbourg, cette année 2017/2018 a été riche, autant en évènements qu’en orientations politiques. Avant de vous souhaiter de bonnes vacances, nous vous proposons un retour en textes et en images sur ces 10 derniers mois.

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Parcoursup

Procédure presse

Gestion de la sécurité sur le campus de l’esplanade

Créations de nouvelles primes

Orientation politique de l’établissement

Fonctionnement des conseils

Revue de presse – 10/07/2018

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Evolution de l’enseignement

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Création d’un Département de sûreté intérieure à l’Université de Strasbourg

La direction de l’Université de Strasbourg a élaboré un projet de réorganisation du service de sécurité incendie de l’Esplanade en un Service Logistique Extérieure et Sûreté (SLES) et a décidé de la création d’un Département de Sûreté Intérieure rattaché à la DALI.

Travailleront au sein de ce département des “agents de sûreté” ayant des missions particulièrement nouvelles pour une université. Selon le diaporama de présentation de la direction, les missions initialement prévues étaient : “Prévenir et lutter contre les risques liés à la malveillance (risques d’origine humaine), pour faire face aux actes spontanés ou réfléchis ayant objectif de nuire ou de porter atteinte, ou dans un but de profit. Exemple : actes d’incivilités, de malveillance, vols, agressions, actes terroristes, etc.

Après les protestations légitimes des partenaires sociaux comme des personnels concernés, ces exemples ont été revus : “vols, dégradations de locaux, incivilités, intrusions, mouvements visant à nuire aux personnes et/ou aux biens, etc. […] sensibilisation des personnels, rondes de surveillance, vigilance quant au respect des consignes, assistance aux personnes, gestion et consignation des situations délicates, etc.”.

Contexte et élaboration

La création de ce département de sûreté a été dans décidée en avril 2018, dans un contexte très particulier : notre université connaissait alors un mouvement de protestation contre la loi ORE. Cette création n’a donné lieu à aucune concertation ni consultation des conseils centraux de l’Université. Alors que l’engagement en avait été pris, il ne sera finalement pas présenté en Conseil d’administration. La création de nouvelles missions l’intéresse pourtant.

Les personnels concernés se retrouvent ainsi, contre leur gré, à devoir exercer un tout autre métier que le leur, pourtant indispensable à la sécurité des bâtiments et des personnels contre les incendies.

Le fait est suffisamment grave pour que, pour la première fois, les membres du CHSCT le 4 juin, puis du CTE le 28 juin, aient unanimement refusé de voter ce projet de réorganisation.

Pertinence

Quelle est la pertinence, pour une université, de développer ce type d’activité ?

La création d’une mission de sûreté n’est pas une décision anodine. L’inclusion initiale de missions de police, de renseignement et de surveillance est très inquiétante. Et l’absence totale de consultation des instances décisionnaires devrait nous interroger toutes et tous : Quelle Université de Strasbourg voulons-nous? Comment voulons-nous en décider ?

Congrès 2017/2018 : Contrat quinquennal 2018-2022

Le Congrès a réuni les élus des trois conseils centraux (CA, CR et CFVU) le 2 juillet 2018. La présidence y a présenté le Contrat quinquennal 2018-2022.

Ce contrat confirme notre analyse du contrat de site 2018-2022 et y ajoute une annexe “Indicateurs et cibles de performance de l’Université de Strasbourg”. On y trouve de nombreux indicateurs sur nos missions : taux de réussite en licence, taux d’obtention des DUT, Master et doctorat, insertion professionnelle, évaluation des formations et des enseignements… Mais aussi des indicateurs politiques : endorecrutement des enseignants-chercheurs, développement de la formation continue, développement des ressources propres hors subventions pour charges de service public, taux d’occupation des locaux, ou encore évolution des surfaces immobilières.

Ces différents indicateurs ne sont pas neutres. Loin de ne proposer qu’une mesure de nos missions, ils les transforment, sans que jamais leur choix et leur pertinence n’aient été discutés et adoptés collectivement.

Un exemple : la réussite étudiante

Nous mesurons la réussite des étudiants uniquement par le taux de diplomation, sans jamais mesurer les conditions d’études ou les exigences pédagogiques. En réalité, nous prenons ainsi le décision de baisser les seconds pour améliorer le premier.

Le taux d’encadrement est ainsi passé de 22 étudiants par enseignants titulaires en 2010 à 29 en 2017, soit 30% d’augmentation… Sans jamais être mesuré puisque cet indicateur ne fait pas partie des documents stratégiques de notre université. Il pourtant facile à calculer.

La gouvernance par les nombres

Dernier mot à Alain Supiot in « La gouvernance par les nombres », Cours au Collège de France 2012-2014, Fayard, 2015 :

La raison du pouvoir n’est plus recherchée dans une instance souveraine transcendant la société, mais dans des normes inhérentes à son bon fonctionnement. Prospère sur ces bases un nouvel idéal normatif, qui vise la réalisation efficace d’objectifs mesurables plutôt que l’obéissance à des lois justes. Mais dès lors que leur sécurité n’est pas garantie par une loi s’appliquant également à tous, les hommes n’ont plus d’autre issue que de faire allégeance à plus fort qu’eux. Radicalisant l’aspiration à un pouvoir impersonnel, qui caractérisait déjà l’affirmation du règne de la loi, la gouvernance par les nombres donne ainsi paradoxalement le jour à un monde dominé par les liens d’allégeance

Congrès 2017/2018 : Lettre d’orientation budgétaire 2019

Le Congrès a réuni les élus des trois conseils centraux (CA, CR et CFVU) le 2 juillet 2018. La présidence y a présenté la Lettre d’orientation budgétaire (LOB).

Cette année, la LOB n’a pas été présentée à la Commission des finances. Le Congrès en a pris connaissance une semaine avant la séance du 26 juin et n’a pu l’amender. Elle a donc dû être adoptée sans modification possible.

Rappel de quelques éléments de contexte

  • L’augmentation du nombre d’étudiants universitaires (hors IUT) sera, pour les quatre prochaines années, d’environ 14,1 % sur la période 2015-2025, soit près de 1,5 % par an.” (p. 9)
  • la subvention pour charges de service public [sera vraisemblablement] identique à celle constatée en 2018” (p. 2)
  • l’attribution définitive des 750 M€ de la dotation non consomptible à l’IdEx Unistra pérennise le versement des intérêts de la dotation qui s’élèvent à 16,4 M€/an pour l’IdEx et 9,1 M€/an pour les LabEx.” (p.12)
  • Il faut également rappeler que l’université dégage depuis plusieurs années des bénéfices de plusieurs millions d’euros par an.

Axes stratégiques de la LOB 2018/2019

2019 s’inscrit dans la poursuite de la politique de 2018, il a été établi sans ambiguïté en séance que les deux axes stratégiques principaux de la présidence sont les suivants :

  1. Précarisation des missions d’enseignement et de recherche
    • malgré l’augmentation des effectifs étudiants, au mieux une stabilisation des effectifs d’enseignement et des dotations d’heures ;
    • pas d’augmentation notable de la dotation de fonctionnement des composantes et unités de recherche, sauf cas très exceptionnel ;
    • et poursuite du développement des financements par appel à projet, malgré le récent audit interne qui conclut que cela fait partie des plus graves problèmes de notre établissement.
  2. Développement d’une activité commerciale sans lien avec nos missions
    • La recherche de pistes nouvelles pour accroître les sources de recettes de l’établissement doit également constituer une priorité de l’établissement, en exploitant toutes les possibilités nouvelles offertes par la loi (cf. notamment : dérogation au principe de spécialité” (p.3) ;
    • la loi de finances 2018 permet en effet d’étendre le “principe de spécialité” qui limite les activités commerciales des administrations aux activités en lien avec ses missions, pour des activités de “valorisation du patrimoine immobilier” ;
    • les gains ne sont pas évalués et ne seront pas utilisés pour nos missions fondamentale.

Faisabilité et conséquences du développement d’une activité commerciale sans lien avec nos missions

Cette activité commerciale nécessite tout d’abord un investissement conséquent, notamment en terme d’immobilier pour accueillir cette activité. Ceci impose mécaniquement de limiter autant que faire se peut l’investissement dans les missions de l’université. Il faudra ensuite arbitrer l’utilisation de ces locaux, entre notre activité fondamentale et une activité rentable. Faudra-t-il déplacer des cours pour rendre les locaux disponibles à la location ? Surcharger encore nos groupes de TD faute de surface dédiée à l’enseignement ? Équiper un bâtiment pour accueillir une galerie marchande plutôt qu’un laboratoire ?

Avons-nous réellement les compétences pour développer une activité commerciale sans lien avec l’enseignement et la recherche ? Et puisque cette perspective est adoptée, pourquoi ne pas commercialiser directement ce que nous avons de plus abondant, nos formations ?

Depuis 2010, le nombre de nos étudiants a augmenté de 22%… Mais nos recettes sur droit de scolarités ont augmenté de 88%. Plus que jamais, le travail en conseil conditionne le modèle que notre université devra adopter à l’avenir.

La durée des thèses, critère de performance de la formation doctorale ?

Lors de la séance de la Commission de la Recherche (CR) du 13 juin dernier, la vice-présidente recherche et formation doctorale a présenté le nouveau mode de répartition des contrats doctoraux d’établissement entre les écoles doctorales (ED) de l’Unistra. Un critère censé évaluer la performance de la formation doctorale a été introduit pour ventiler près de 20% du nombre des contrats. Il revient à mettre en concurrence les ED par domaine en se fondant sur un indicateur qui mesure essentiellement… la durée des thèses !

Malgré plusieurs réactions (lettre ouverte, pétition, analyse, motion) en amont de la séance, alors même que les documents ont été transmis très tardivement aux élus, la CR n’a pu s’exprimer par un vote sur cette décision. Si une concertation large devrait sans doute être menée, ce n’est sûrement pas en imposant de manière autoritaire un mode de calcul discutable qu’il faut aborder la question. La décision est grave puisqu’elle diminue les financements de la recherche pour des disciplines importantes (Droit mais aussi Mathématiques, sciences de l’information et de l’ingénieur) sans aucune évaluation de la pertinence du critère employé.

Cette décision a été traduite dans le contrat quinquennal 2018-2022, sans annonce ni discussion. L’indicateur IC 5 “Réussite en doctorat” se limite strictement à la réduction de la durée des thèses, sans considération pour leur qualité scientifique, l’insertion professionnelle, ni même le taux d’abandon. Et cette durée sera calculé sans prise en compte des temps partiels, au mépris des conditions réelles de leur réalisation. Un seul objectif : augmenter à court terme le nombre de thèses soutenues et réduire aux maximum l’utilisation des locaux, au détriment de toutes les autres considérations, notamment humaines et scientifiques.

Cet épisode est parfaitement révélateur des évolutions récentes de l’ESR en général, de l’Université de Strasbourg en particulier : une prise de décision verticale sans concertation, en particulier des acteurs concernés ; un gouvernement par les chiffres, en apparence rationnel, en réalité incohérent, dont les effets sur la communauté et nos missions ne sont jamais mesurés ; le tout guidé par l’illusion selon laquelle la mise en concurrence artificielle aboutirait à une meilleure performance du système, ce qui reste à démontrer…

Pour aller plus loin :

Lettre d’information de juin 2018

La durée des thèses, critère de performance de la formation doctorale ?

Lors de la séance de la Commission de la Recherche (CR) du 13 juin dernier, la vice-présidente recherche et formation doctorale a présenté le nouveau mode de répartition des contrats doctoraux d’établissement entre les écoles doctorales (ED) de l’Unistra. Un critère censé évaluer la performance de la formation doctorale a été introduit pour ventiler près de 20% du nombre des contrats. Il revient à mettre en concurrence les ED par domaine en se fondant sur un indicateur qui mesure essentiellement… la durée des thèses !

Malgré plusieurs réactions (lettre ouverte, pétition, analyse, motion) en amont de la séance, alors même que les documents ont été transmis très tardivement aux élus, la CR n’a pu s’exprimer par un vote sur cette décision. Si une concertation large devrait sans doute être menée, ce n’est sûrement pas en imposant de manière autoritaire un mode de calcul discutable qu’il faut aborder la question. La décision est grave puisqu’elle diminue les financements de la recherche pour des disciplines importantes (Droit mais aussi Mathématiques, sciences de l’information et de l’ingénieur) sans aucune évaluation de la pertinence du critère employé.

Cet épisode est parfaitement révélateur des évolutions récentes de l’ESR en général, de l’Unistra en particulier : une prise de décision verticale sans concertation, en particulier des acteurs concernés ; un gouvernement par le chiffre, en apparence rationnel, en réalité incohérent, dont les effets pervers ne sont pas mesurés ; l’illusion selon laquelle la mise en concurrence artificielle aboutirait à une meilleure performance du système, ce qui reste à démontrer…

Et aussi…

Parcoursup : le débat

Julia Miltenberger (CA, élue sur la liste AFGES), Colin Jude (président de l’UNEF à Strasbourg), Julien Gossa (CA, élu sur la liste Alternative)

et Benoît Tock (vice-président en charge de la formation) débattent sur les conséquences de Parcoursup à l’Université de Strasbourg.

Voir la vidéo.

L’arrêté Licence

Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Arrêté Licence. On conserve le même cadrage national. Tout le monde peut y déroger. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.

Revues de presse

Revue de presse Parcoursup 17/06/2017

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