Revue de presse de l’Université de Strasbourg

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CA du 12/03/2019

Le CA s’est tenu le 19/03/2019, la séance du 12/03/2019 ayant été levée prématurément. Une délégation était venue poser deux questions au président concernant la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, et le doublement du plafond d’heures pour les enseignants vacataires

Le président, personnellement interpellé, avait refusé de s’exprimer sur ces deux questions. En conséquence, cette délégation avait refusé de quitter les lieux. En réaction, le président avait refusé que la séance se tienne.

Informations du Président

Le 19/03/2019, le président a décidé de retirer le point de l’ordre du jour sur le doublement du plafond d’heures pour les enseignants vacataires, qui vise à précariser la mission formation conformément à la Lettre d’orientation budgétaire.

En revanche, le président a décidé d’accepter pleinement le principe de la hausse des droits d’inscription pour les étudiants étrangers, sans hausse du plafond d’exonération et contrairement à ce qu’il affirmait dans la presse quelques semaines plus tôt. Quelques millions sont prévus au niveau national pour les dérogations, nous aurons ainsi quelques centaines de milliers d’euros. C’est donc le prix de nos principes.

Le président refuse que le CA exprime de nouveau des réserves sur cette mesure, puisqu’il existe déjà une motion. Il estime que les transformations rapides de l’Université et de l’éducation sont globalement positives. Notamment, il considère que la sélection en Licence est une bonne chose compte tenu des évolutions du baccalauréat.

La position publique du président a donc été une manœuvre conduisant principalement à faciliter la mise en oeuvre de cette mesure en limitant les contestations internes.

Notre demande d’accéder aux verbatims des séances pour pouvoir adopter les procès-verbaux (qui sont une version épurée des verbatims) est refusée puisque ce sont des documents préparatoires (sic). Cependant, nous pourrons y avoir accès, mais seulement après avoir adopté les PV (re-sic).

L’élu CGT demande s’il est possible de procéder de nouveau à des embauches de fonctionnaires. La présidence lui répond que les moyens sont disponibles, et que c’est une question de choix entre les forces vives et d’autres dépenses.

Comptes financiers

Une présentation très pédagogique est faite aux élus, il faut saluer les efforts des services en ce sens. L’université continue de dégager un résultat positif, mais en baisse. Les comptes sont sains.

Plan campus

Quatorze chantiers sont en cours, ce qui est sans précédent. D’autres encore sont prévus.

Compte annuel de la fondation Presse Universitaire de Strasbourg

Les PUS rencontrent de très grandes difficultés financières, notamment en raison de la défaillance de son distributeur.

Rapport annuel du médiateur

Les conflits qui lui ont été confiés ont été gérés par le médiateur de l’université.

Capacités d’accueil en Master

Comme l’an dernier, les capacités en Master MEEF (Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation) sont source de désaccord entre les équipes pédagogiques et la CFVU. Les équipes souhaitent abaisser leur capacité d’accueil pour conserver des conditions d’étude décentes, la CFVU souhaite accueillir le plus grand nombre d’étudiants pour leur permettre de présenter les concours. Cette divergence s’étend aux langues.

Bien que les capacités d’accueil reviennent au rectorat, il est demandés aux élus du CA de trancher entre la volonté des collègues et la volonté de la CFVU, sans disposer d’éléments précis. Nous soulevons de nouveau des doutes quant à la légalité d’un tel vote par le CA compte tenu des attributions du CA et de la CFVU : selon la loi de 2013 (Art. L712-6-1), “la CFVU adopte (…) des mesures recherchant la réussite du plus grand nombre d’étudiants”. Le président répond que ce système est légal puisque c’est le nôtre depuis 10 ans, et il nous invite à aller au tribunal administratif.

Le vote prend une heure, sans que la question de fond soit abordée. La confusion provient d’un changement de dernière minute du document à voter, sans que tous les élus l’aient bien compris. Le mot “sélection” est tabou dans cette discussion, ce qui la rend d’autant plus difficile. Cela relève d’une destruction du langage qui empêche de penser les choses telles qu’elles sont.

Après plusieurs votes ratés, soit parce que les élus ne comprennent pas le sens de leur vote, soit parce que le compte des votes est faux, nous rejetons toutes les capacités d’accueil de l’université. Nous procédons alors de nouveau à plusieurs votes ratés avant d’adopter des capacités d’accueil réduites. Les élus du Conseil d’administration de l’Université de Strasbourg ont donc décidé que les conditions d’étude l’emportent sur l’accueil du plus grand nombre.

Incidemment, cela signifie que nous alignons nos capacités d’accueil sur les moyens que nous décidons d’attribuer à la formation. La perspective d’augmenter ces moyens est écartée par le président. Le point est qualifié de technique.

L’Université de Strasbourg accepte pleinement le principe de la hausse différenciée des droits d’inscription pour les étudiants étrangers.

Lors du Conseil d’administration du 19/03/2019, le président de l’Université de Strasbourg a annoncé sa décision d’accepter pleinement le principe de la hausse différenciée des droits d’inscription pour les étudiants étrangers. Il revient sur la parole donnée quelques semaines plus tôt devant les conseils et personnels de l’université [ici] et devant la presse [DNA, France3, FranceBleue, Rue89Strasbourg, 20 minutes].

Dix millions d’euros sont prévus au niveau national pour financer le plan mal-nommé “Bienvenue en France”, l’université de Strasbourg recevra ainsi quelques centaines de milliers d’euros. On connaît à présent le prix de nos principes.

La position publique du président aura donc été une manœuvre destinée principalement à faciliter la mise en œuvre de cette mesure en limitant les contestations internes, au prix de la trahison de la confiance des personnels et des partenaires internationaux de notre université.

En outre, le président a refusé que le Conseil d’administration exprime à nouveau des réserves sur cette mesure. Il a ensuite estimé positive l’actuelle et rapide transformation de l’enseignement supérieur, et plus généralement de l’éducation.

Nous condamnons cette mesure opposée à nos valeurs et principes, qui nous contraint à choisir entre l’accueil d’étudiants et la gratuité de la transmission des savoirs. Nous dénonçons également le dispositif et ses auteurs qui ont conduit à nous mettre dans cette situation à des fins strictement idéologiques. .

Revue de presse 07/03/2019

Université de Strasbourg

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Revue de presse 25/02/2019

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Congrès du 29/01/2019

Le congrès (réunion des instances décisionnaires, CA, CFVU, CR et CTE) est l’instance où sont proposées et débattues, deux fois par an, les grandes orientations de l’Université.  

Conformément à la conception de la démocratie universitaire du président Deneken, le Congrès du 29 janvier dernier s’est réduit à un lieu d’information.

Son déroulement a de nouveau mis en évidence des problèmes de fonctionnement : ont été ainsi refusées par la présidence deux demandes de mise à l’ordre du jour de points proposés par des élus, ainsi qu’une demande d’accès au verbatim des précédentes réunions.

Augmentation des frais d’inscription des étudiants étrangers

Le président de l’université a pris la décision d’une position publique individuelle. Ainsi, le Congrès n’a pas pu débattre sur le fond de cette mesure et n’a pas pu voter sur cette mesure. C’est pourtant son rôle principal, puisqu’il réunit les représentants des trois grandes fonctions de l’université : Enseignement, Recherche et Administration.

Par cette manoeuvre, le président aura donc privé l’université de se prononcer sur une mesure structurante, non seulement pour notre établissement, mais pour tout l’Enseignement supérieur et la recherche. Le président a pourtant lourdement insisté sur le fait que notre université était observée de près à l’échelle nationale. La position personnelle de notre président va donc peser sur l’orientation de notre politique d’ESR.

Comme il est indiqué dans le communiqué du président et comme les discussions l’ont explicitement confirmé en Congrès, cette position peut se résumer ainsi :

  • Il n’y a strictement aucune opposition au principe de l’augmentation des frais d’inscription pas plus qu’à une augmentation différenciée pour les étudiants étrangers.
  • L’opposition se cristallise exclusivement sur l’utilisation de ces frais d’inscription, que le ministère voudrait utiliser au financement du plan “Bienvenue en France” et non pas à l’augmentation des budgets de la présidence.
  • Le report de cette hausse est utilisé comme un simple levier de négociation.

Malgré les titres raccourcis lus dans la presse, en l’état, l’Université de Strasbourg appliquera donc bien les décisions ministérielles relatives à la hausse des frais d’inscription des étudiants étrangers.

Cette prise de position publique aura surtout pour effet de rassurer les collègues concernés par ce changement radical de modèle d’enseignement supérieur et dont la mobilisation risquait de contraindre la présidence de l’université à se conformer à nos valeurs humanistes.

Cette position questionne effectivement la politique de “premier de la classe” adoptée par notre université. Le moment où cette stratégie est en opposition frontale avec ses valeurs et intérêts concrets est arrivé. L’issue de ce conflit conditionnera ce que sera notre université, et donc ce que nous serons, “nous”.

Aujourd’hui, seule une mobilisation des directeurs de composantes et d’unités de recherche, par suspension de leur responsabilité administrative, comme à Nancy, pourra infléchir cet état de fait.

Paiement des vacations

Lors du Congrès du 21 juin 2016, nous nous étions engagés à payer les vacations dans un délais de deux mois, comme nous l’impose une circulaire. Cependant, des dysfonctionnements graves continuent d’être relevés, y compris dans la presse, comme des enseignements effectués hors de toute signature de contrat de travail.

Les tentatives de résolution par les voies normales s’étant soldées par un échec, l’établissement d’un rapport de force a été nécessaire pour obtenir une réponse.

Cette réponse indique simplement qu’il s’agit d’un problème ponctuel dans une composante particulière. En l’absence de “retour négatif” dans d’autres composantes, la présidence considère qu’il n’existe en réalité pas de problème.

Point 2. Election VP VU – Marine Stoffel (Fac de médecine – IEP)

Après nous avoir présenté son programme, Marine Stoffel, élue au CA sur la liste AFGES, a été élue Vice-Présidente Vie Universitaire de notre université. Elle est ainsi la seule VP issue d’un conseil central d’élus.

Faits marquants, elle s’est engagée à mettre en place une enquête continue de mesure des conditions d’étude. Cette étude pourra mesurer notamment l’impact de la hausse des frais d’inscription sur nos étudiants.

Elle s’est également engagée à présenter un bilan en fin de son mandat. Il a été noté que seule cette vice-présidente s’était engagée à un tel bilan.

Point 3. Projet stratégique d’établissement H2030

Le principe et les thématiques d’une grande consultation ont été soumis à l’approbation du Congrès. Il s’agit de consulter le plus grand nombre d’acteurs de notre université pour définir un projet stratégique pour 2030, notamment en vue des élections universitaires de 2020.

En réalité, le projet était déjà abouti, et il n’était pas question de l’infléchir. Ainsi, on pourra regretter l’utilisation d’une plateforme privée pour 25k€, en lieu et place de 6 mois d’ingénierie locale. On regrettera surtout que différentes suggestions, venant de tout bord, n’aient été retenues.

Notamment, il a été établi qu’il était inutile d’établir un plan stratégique dès lors que notre stratégie de “premier de la classe” nous contraignait à nous soumettre aux décisions stratégiques ministérielles. Ainsi, les stratégies d’internationalisation sont caduques, dès lors que nous devons augmenter les droits d’inscription des étudiants étrangers ou que nous répondons à un appel d’offre pour construire une université européenne (voir ci-après). La proposition d’ajouter une thématique “autonomie et stratégie locale” a été rejetée.

De plus, il a été établi que pour pouvoir réellement éclairer les décision des conseils, les propositions devaient être hiérarchisées et qu’une telle hiérarchisation ne pouvait être faite que par la communauté, par vote sur les propositions issues de la consultation. Cette proposition a également été rejetée.

En l’état, cette consultation permettra donc d’élaborer le programme électoral de l’équipe dirigeante sans pour autant pouvoir servir à infléchir sa politique pour notre université.

Point 4. Université européenne

Le Congrès a dû se prononcer sur une lettre de mission conduisant à répondre à un appel à projet pour la construction d’une Université européenne. Le document qui nous a été transmis la veille ne permet pas de comprendre l’objet d’une telle université.

Doté de 5M€ pour 3 ans et pour 8 partenaires, si le projet est retenu, il permettra donc d’obtenir en moyenne 200k€ par an et partenaire.

L’initiative n’est pas sans rappeler l’Article 11 du Traité d’Aix-la-Chapelle, qui dépasse largement les questions universitaires. Au lieu de faciliter la collaboration entre universitaires européens ayant des projets d’enseignement ou de recherche communs, l’Université de Strasbourg participe donc d’une politique venue d’en haut dont le rapport avec nos missions est difficilement identifiable.

Tous les points ont été adoptés.

Revue de presse du 03/02/2019

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